Change Now, Viva Tech, Big 2022 : autant d’événements qui mettent à l’honneur les startups à impact, toujours plus nombreuses et c’est une bonne nouvelle. Si ces initiatives font foison, elles ne vont pas sans argent et sans temps.
Des entrepreneurs à impact, au service de la transition écologique et de l’inclusion
Alors que le sommet “Change Now” a fermé ses portes fin mai 2023, on ne peut qu’être impressionné par le nombre de projets en cours ou à naître pour trouver des solutions à impact environnemental et sociétal, et par le nombre de porteurs de projets, d’intervenants et de financeurs français et internationaux. Ainsi 400 intervenants et 1 200 investisseurs sont venus présenter, découvrir ou soutenir plus de 1 000 actions concrètes à cette occasion. On y a retrouvé des startupers, des patrons d’entreprise devenus emblématiques, comme Frédéric Mazella de Blablacar, des observateurs et des lanceurs d’alerte de notre société comme Yann Arthus Bertrand et Flore Vasseur.
Côté français, Les Echos ont listé il y a quelques temps la liste de 10 startups qui oeuvre pour la transition écologique, et ce dans tous les secteurs : du BTP, avec Materrup, « pionnier du ciment vert », à l’agriculture en passant par l’énergie avec HDF Energy, et l’alimentation avec La Vie.
En parallèle, les entrepreneurs à impact sociétal ne sont pas en reste, qui font le choix de mettre leur innovation au service de l’inclusion et de la diversité. C’est le cas de ces initiatives numériques sélectionnées par l’association Diversidays pour participer à Vivatech, parmi lesquelles : Veebya, une plateforme pour aider les personnes handicapées à se déplacer, idshare, application pour lutter contre le harcèlement scolaire, ou Ordo’Lib, service de « click and collect » et de livraison de médicaments à domicile pour les personnes à mobilité réduite.
Signe des temps, l’événement Viva Tech consacrera cette année tout un espace baptisé « Impact Mile » aux innovations qui « cherchent à relever les grands défis de ce monde » .
De son côté, Time for the planet, devenu Team for the planet continue à recruter de nouveaux « membres-investisseurs » pour « détecter et déployer » 100 innovations mondiales contre les gaz à effet de serre. Un soutien essentiel car l’argent reste le nerf de la guerre, et le nombre d’investisseurs présents à Change Now est sur ce point également encourageant.
Passer le cap des trois ans grâce à l’aide des réseaux d’aide aux entrepreneurs
Toutes ces startups sont autant de petites graines semées à plus ou moins long terme, soumises à la double contrainte du temps (de recherche, de développement, de commercialisation) et de l’argent. Le cap des trois ans n’est pas un mythe, il faudra les surmonter en surveillant trésorerie, fond de roulement et financements.
Comme toute startup innovante, l’entreprise Artha travaille ainsi depuis plusieurs années sur un dispositif révolutionnaire pour faciliter le quotidien des personnes mal-voyantes et non-voyantes, et la société est actuellement en recherche active de fonds pour passer à l’étape de commercialisation.
Pour être accompagnées dans ce long parcours, les jeunes pousses sont encouragées à rejoindre des réseaux de soutien. C’est tout l’objet du collectif Cap Créa lancé autour de la BPI, qui rassemble 27 réseaux associatifs de soutien aux entreprises. Dans son manifeste, le collectif rappelle que, « sans accompagnement et financement adéquats, près de 50% des entreprises disparaissent dans les trois ans suivant leur création alors que ce taux de pérennité dépasse 70% pour les projets financés et accompagnés. »
Réseau Entreprendre, Force Femme, France Active, pour n’en citer que quelques unes, toutes ces structures sont dédiées à l’information, l’accompagnement, le financement des entrepreneurs et entrepreneuses, avec comme objectif annoncé : « Faire avancer l’économie de demain en intégrant l’impact social et environnemental de chaque projet. »
Même s’il est vrai que la question du temps – et de l’argent – reste cruciale, toutes ces initiatives dans un écosystème en ébullition redonnent confiance en l’avenir, et en l’homme, pour relever les défis de notre siècle.
« Sans accompagnement et financement adéquats, près de 50% des entreprises disparaissent dans les trois ans suivant leur création alors que ce taux de pérennité dépasse 70% pour les projets financés et accompagnés.»
